"On vole l’accouchement aux pères."
C’est une sage-femme qui me l’a dit. Elle a accompagné des accouchements à domicile pendant des années et préparait toujours les pères pour qu’ils puissent soutenir leur partenaire, même en cas de transfert à l’hôpital. Elle leur faisait faire des tableaux, connaître les différentes phases du travail, savoir quoi faire exactement à chaque étape. Selon elle, c’était indispensable : sans pères bien préparés, le risque de cascade d’interventions était trop important.
Mais elle ajoutait quelque chose qui m’a frappée : « C’est triste. Ce n’est pas leur rôle. Cette pression leur vole leur propre entrée dans la paternité. »
Et elle avait raison.
On demande aux pères d’être des remparts, des garants de sécurité, des soutiens permanents. Mais on leur laisse rarement l’espace pour vivre leur propre naissance intérieure. On leur demande d’être solides, informés, performants… mais pas vulnérables, comme s'ils n'étaient pas en train de se transformer eux-mêmes.
Et pourtant, cette transformation est essentielle. Devenir père, ce n’est pas juste accompagner, soutenir sa compagne. C’est un travail intérieur profond, un passage initiatique, une manière de se découvrir, de se relier à son enfant et de trouver sa place dans la famille.
Avec Gardiens de la Naissance, c’est exactement ce chemin que je propose aux futurs pères. Pas pour leur apprendre à “mieux gérer” un accouchement. Mais pour leur offrir un espace où ils peuvent vivre leur transformation, accueillir leurs émotions, trouver leur place, et soutenir leur partenaire sans s’effacer.
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Mama_ourse
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✨ Maman & entrepreneuse activiste
❤️ Grossesse en conscience | Naissance respectée
« Tu as été courageuse d’accoucher à la maison. »
C’est une phrase qu’on me dit souvent et presque toujours après avoir appris que j’avais déjà vécu une césarienne. À chaque fois, elle me laisse pourtant un peu perplexe.
Je ne me suis jamais sentie particulièrement courageuse. Au contraire, j’avais peur. Peur d’aller à la maternité, peur de ne pas réussir à refuser la péridurale, peur de ne pas réussir à faire entendre mes choix, peur d’être bousculée ou de ne pas être respectée. Peur de la cascade d’interventions. Peur de revivre une césarienne.
Même en enfantant à la maison, dans un cadre pourtant choisi et préparé, j’ai douté. J’ai désespéré. J’ai demandé à partir à la maternité. J’ai demandé la péridurale. Ce qui m’a aidée à traverser ces moments-là n’avait rien d’héroïque : une sage-femme qui m’a ramenée au réel avec calme et lucidité ("si on fait ça, tu vas sûrement accoucher sur la route") et mon mari qui m’a proposé tout simplement de manger pour reprendre des forces.
Alors quand on me parle de courage, je crois qu’on se trompe souvent d’endroit.
Pour moi, le courage immense est chez les femmes qui partent à la maternité avec un projet d’enfantement physiologique, chez celles qui arrivent à dire non à une péridurale pourtant disponible et régulièrement proposée, chez les couples qui tiennent face à une équipe médicale qui ne soutient pas leur projet de naissance. Il est aussi chez celles et ceux qui parviennent à éviter la cascade d’interventions, ou à s’en extraire malgré tout.
Le courage n’est ni un lieu, ni une méthode, ni une performance. C’est rester actrice de ses choix, même quand la peur est là - et parfois précisément parce qu’elle est là.
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Je suis Susana, doula, et j’accompagne les femmes et les couples à reprendre leur place, leur voix et leur pouvoir de décision, quel que soit le lieu de naissance.
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Il s’est fondu en larmes devant moi. De vrais sanglots, comme un enfant. Et moi je suis restée complètement immobile, paralysée par la surprise.
Quelques jours plus tôt, je lui avais parlé de Gardiens de la Naissance. Je cherchais des témoignages de pères. Il m’a recontactée immédiatement, sans que j’aie besoin de le relancer. Je pensais qu’il avait envie de partager une expérience positive, tellement il avait l’air volontaire.
Et puis, en plein milieu de l’entretien, il s’effondre. Il me demande d’arrêter l’enregistrement. Je ne comprends pas ce qui remonte en lui, il venait de me raconter la naissance de ses filles, comment sa femme avait été incroyable.
Il fini par me raconter que le post-partum de sa deuxième fille a été le moment le plus traumatique de sa vie. Sa partenaire a développé une psychose, mais le diagnostic a mis du temps à être posé. Pendant des semaines, il a vécu dans une confusion totale, sans soutien, sans comprendre ce qui se passait. Il s’est senti démuni, incapable d’aider, incapable de rassurer sa fille et de protéger son bébé.
Le tout s’est terminé par un divorce très violent dans sa rapidité. Aujourd’hui encore, il n’ose pas s’approcher de son ex-femme : la panique remonte immédiatement.
Il a honte. Un père doit “tenir”, “protéger”, “être fort”. Il me cite même des statistiques sur l’impact du divorce sur les enfants - comme pour justifier rationnellement un échec qui n’est pourtant pas le sien.
Je lui ai dit qu’il avait fait de son mieux. Qu'il portait trop. Et qu'il est un papa incroyable, que chaque weekend je me sens coupable tellement je le vois plus disponible et joyeux que moi pour ses filles. Cinéma, piscine, vélo, skate… ils ont toujours plein d'activités sympas programmées, alors que pour moi amener les enfants au marché et à la bibliothèque, c'est déjà beaucoup.
Et là, quelque chose s’est relâché en lui. Il s’est senti moins seul. Et il a senti qu'on reconnaissait tous ses efforts pour compenser le divorce face à ses filles.
C’est aussi pour cela que j’ai créé Gardiens de la Naissance. Parce qu'aujourd'hui c'est un vrai défi d'être père dans une société où il n'y a plus vraiment de village de soutien. Où les pères peuvent se retrouver démunis, incapables de soutenir seuls leur partenaire.
Le podcast sort très bientôt ! Si tu es un papa et que toi aussi tu veux partager ton récit de paternité, envoie-moi un petit message !
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"Les hommes ne pleurent pas"
Ces dernières semaines, j’ai mené plusieurs interviews de pères pour mon podcast Gardiens de la Naissance.
Et, à chaque fois, j’ai vu la même chose : des hommes qui pleurent.
La naissance de leurs enfants a laissé en eux une trace puissante, souvent difficile à raconter sans que les émotions remontent.
L’un d’eux m’a demandé d’arrêter l’enregistrement tellement c’était intense.
Un autre n’était pas sûr de pouvoir continuer.
Et puis il y a eu ce père de quatre enfants, qui me parlait de la naissance de sa petite dernière, accueillie dans leur salon, près d’un poêle à bois flambant neuf pour réchauffer la maison. Il me décrivait ce moment suspendu où les aînés sont arrivés quelques minutes après, en découvrant leur petite sœur avec des yeux émerveillés.
Il m’a raconté aussi leur première nuit, tous ensemble dans le salon, et son fils aîné qui l’a aidé à entretenir le feu, fier de participer à ce moment presque initiatique. Pendant qu’il me parlait, ses yeux se sont embués. Il a ri, un peu gêné, et il a lâché cette phrase qu’on entend encore si souvent : « Les hommes ne pleurent pas. »
Ce qui est fascinant, c’est que 100 % des pères que j’ai interviewés ont pleuré. Tous. Certains en silence, d’autres en me demandant de couper l’enregistrement.
Des femmes qui pleurent j'en ai l'habitude. Pleurer devant des gens aussi. Surtout quand on parle de naissance (oui, du coup je pleure assez souvent 😅).
Mais là c'est nouveau pour moi. Et visiblement pour eux aussi. J’ai senti, à chaque fois, à quel point ça leur coûte de laisser sortir ces émotions. Comme si leur propre vécu autour de la naissance n’avait jamais vraiment eu sa place. Comme si, parce que « ce n’est pas eux qui accouchent », ils n’avaient pas le droit d’être bouleversés.
Avec Gardiens de la Naissance, je veux offrir cet espace-là. Un espace où les pères peuvent raconter, ressentir, se reconnaître dans les récits des autres. Un espace où leur puissance et leur vulnérabilité coexistent sans contradiction. Parce que pour devenir un père conscient - vraiment présent, impliqué, connecté - il faut autre chose que des modèles du passé ou des blagues de potes qui cachent leur émotion derrière l’humour.
Le podcast sort très bientôt ! Si tu es un papa et que toi aussi tu veux partager ton récit de paternité, envoie-moi un petit message !
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Aimons les enfants-roi. Encore plus que les autres.
Suite à l’une de mes dernières publications, j’ai reçu énormément de commentaires me disant que je faisais du mal à ma fille. Parce que je ne l’oblige pas à dire s’il te plaît et merci en toutes circonstances. Parce que je ne la force pas à obéir sans condition.
On m’a expliqué qu’elle deviendrait “un petit tyran”. Un “enfant-roi” dans ce sens très français du terme, qui ne repose sur rien : aucun critère, aucune donnée, aucune étude.
On m’a aussi dit que je devais lui faire du chantage, lui faire connaître la violence, “parce que c’est comme ça, il faut apprendre la vie”.
Et puis les commentaires habituels : ces enfants “insupportables”, ces enfants “trop”, ces enfants qui seraient la preuve que les parents d’aujourd’hui sont laxistes.
Je vais être très claire : ces discours me sont insupportables.
Les enfants apprennent par imitation. Ce sont nous, les adultes, leurs modèles.
Un enfant “insupportable” n’est pas un enfant tyran. C’est un enfant qui manque de sécurité intérieure, un enfant qui n’a pas trouvé un cadre cohérent autour de lui.
S’ils sont insupportables, c’est peut-être parce que la société autour d’eux l’est d’abord. Et ça, c’est notre responsabilité à nous, les adultes. Pas la leur.
En les appelant “enfants-roi” ou “enfants insupportables”, on pose la responsabilité sur leurs épaules.
On fait comme si leur comportement était une faute personnelle.
Alors qu’ils sont… juste des enfants. Jamais coupables.
Des enfants qui demandent - avec leurs moyens d'expression à eux - à être compris, sécurisés, aimés.
C’est pour ça que j’écris : aimons ces enfants-là encore plus que les autres.
Parce qu’ils en ont cruellement besoin.
Parce que si nous continuons à répéter qu’ils deviendront forcément des adultes irrespectueux, nous créons nous-mêmes cette fatalité.
Nous fabriquons ce que nous redoutons.
Et en plus, nous leur collons des étiquettes qui peuvent leur coller à la peau toute leur vie.
—
Je suis Susana, doula, et j’accompagne les futurs parents à faire la part entre les injonctions sociétales et les besoins réels, physiologiques, de leurs enfants.
Parce que comprendre l’enfant, c’est aussi se libérer de tout ce qu’on nous a fait croire.
#parentalite #enfants #education #famille #enfance #psychologie #nostrfr #parenting
Récits extraordinaires d’allaitement - qui ne devraient pas l’être
On pense souvent connaître “l’allaitement maternel”.
Mais quand on écoute les femmes, leurs histoires racontent tout autre chose : un monde riche, multiple, profondément humain.
Les récits que je te partage aujourd'hui ne datent pas d’un autre siècle. Ils ont eu lieu ces dernières années, je les ai entendus personnellement :
👉 Une mère portée par sa communauté
Cette maman ne pouvait pas allaiter son bébé.
Alors ses amies se sont mobilisées. Elles ont donné leur lait, se sont relayées, ont organisé une vraie chaîne de solidarité pour nourrir cet enfant.
Une chaîne qui a tenu des mois !
👉 Deux sœurs qui ont choisi le co-allaitement
Leurs bébés sont nés à quelques semaines d’intervalle.
En partant d'une blague, elles ont décidé de co-allaiter. Dès que nécessaire elles se partageaient leurs bébés.
Elles ont partagé leur temps, leur énergie… et même leur corps.
👉 Une mère en deuil, entourée par la sororité
Après la perte de son fils aîné, elle n’avait plus la force d’allaiter son nouveau-né.
Alors ses amies ont pris le relais. Elles ont nourri son bébé pendant qu’elle traversait les jours les plus sombres de sa vie.
Et, quand elle a repris assez de force, elle a pu continuer d'allaiter.
👉 Une athlète de haut niveau et l’allaitement long
Entraînements quotidiens, compétitions, voyages…
Et pourtant, cette sportive professionnelle allaite son bébé ET sa fille de 4 ans.
Dans les vestiaires, entre deux séances, en déplacement.
Elle prouve que le corps peut être à la fois performant et profondément maternant.
Ce que ces histoires peuvent sembler extraordinaires.
Mais en réalité, elles s’inscrivent dans quelque chose de très ancien : la diversité des formes d’allaitement qui ont toujours existé.
Pendant des millénaires, l’allaitement long, le co-allaitement, l’allaitement partagé étaient… la norme.
Ce n’était ni surprenant, ni marginal, ni héroïque.
C’était la vie. La survie même. La transmission.
Aujourd’hui, nous avons surtout perdu la mémoire de cette diversité.
Et avec elle, beaucoup de femmes pensent qu’il n’existe qu’une bonne façon d’allaiter.
Pourtant, il n’y a pas “un” allaitement maternel.
Il y en a autant que de femmes, de bébés, de familles, de communautés.
Et tous méritent d’être entendus et respectés.
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🌱 Je suis Susana, doula, et j’accompagne les femmes à vivre leur grossesse, leur enfantement, leur post-partum et leur allaitement avec confiance, douceur et puissance.
#allaitement #maternite #parentalite #postpartum #doula #sororite #nostrfr #breastfeeding


J'ai eu plus de suivi médical pour une chirurgie esthétique que pour ma césarienne.
Il y a quelques années, j'ai subi une chirurgie orthognatique : une correction de la mâchoire pour traiter un décalage qui me créait des tensions chroniques dans tout le dos. C'était une chirurgie dite "de confort", accessoirement esthétique. Techniquement complexe (fracturer un os pour le rallonger artificiellement), mais réalisée par une petite incision interne.
Le protocole de suivi :
→ 3 jours d'hospitalisation
→ Surveillance médicale constante
→ "Faites attention en vous levant, reposez-vous"
→ Rendez-vous de contrôle hebdomadaires, puis mensuels
→ Suivi jusqu'à 1 an post-opératoire
→ Accompagnement orthodontique en parallèle
Quelques années plus tard, j'ai eu une césarienne.
Pour ceux qui ne le savent pas, une césarienne implique :
→ L'incision de 7 couches de tissus (peau, graisse, fascia, muscles abdominaux, péritoine, utérus)
→ Le déplacement temporaire d'organes
→ L'extraction du bébé
→ La suture méticuleuse de chaque couche
C'est une chirurgie abdominale majeure. L'une des plus pratiquées au monde.
Le lendemain de mon opération :
→ "Levez-vous"
→ "Occupez-vous de votre bébé"
→ "Massez vous-même votre cicatrice"
Je n'avais même pas le courage de la regarder.
Je suis sortie de la maternité en fauteuil roulant, incapable de marcher. On m'a dit que cela n'avait "rien à voir avec la césarienne", que je m'étais "sûrement coincé le dos avec la fatigue".
Je signalais qu'un côté de ma cicatrice tirait anormalement. On me répondait qu'elle était "belle".
J'ai dû chercher par moi-même un ostéopathe compétent.
Lui m'a confirmé ce que je ressentais : des adhérences cicatricielles qui m'empêchaient de marcher normalement.
J'ai eu un unique rendez-vous de suivi à 3 semaines post-opératoire. Mon ressenti a été réduit à une phrase dans mon dossier médical : "A mal vécu son séjour à la maternité."
Toujours les mères qui "vivent mal" des situations. Jamais les situations qui sont objectivement inadaptées.
Si la césarienne ne concernait pas exclusivement les femmes, nous n'en serions pas là.
Aucune autre chirurgie majeure n'est aussi systématiquement banalisée et sous-suivie. C'est un problème de santé publique, mais aussi un révélateur sociétal.
Nous vivons dans une société qui :
→ Minimise la violence de l'acte chirurgical quand il concerne la naissance
→ Attend des femmes qu'elles se "lèvent" immédiatement après une opération majeure
→ Leur confie la charge d'un nouveau-né 24h/24 sans temps de récupération
→ Pathologise leur ressenti plutôt que de questionner les protocoles
Les conséquences sont graves :
→ Complications non détectées (adhérences, infections, douleurs chroniques)
→ Impact sur la santé mentale maternelle
→ Difficultés dans le lien mère-enfant
→ Séquelles physiques à long terme
C'est une honte collective de prendre si mal soin des mères, et donc des enfants d'aujourd'hui, des adultes de demain.
Les femmes méritent mieux. Les bébés méritent mieux. Nous pouvons faire mieux.
—
Je suis Susana, doula, et parmi mes multiples passions… je pourrais
écouter des récits de naissance à l'infini. Et pleurer à chaque fois. De
tristesse, de colère, de bonheur. Et si tu me racontais le tien ?
#SanteMaternelle #Cesarienne #SantePublique #DroitsDesFemmes #MedecineObstétricale #PostPartum #Doula #Chirurgie #Nostrfr #Birth
"On ne peut pas compter sur les hommes."
"Ils ne sont jamais là quand il faut."
"Les hommes sont des lâches."
"On ne peut pas leur faire confiance."
J'ai écrit ces phrases d'une traite cette semaine. Sans réfléchir. Parce qu'elles vivaient en moi depuis toujours.
Depuis plusieurs années, je travaille sur ce qu'on appelle la "blessure du féminin" : cet héritage transgénérationnel de femmes qui se sont sacrifiées, effacées, soumises. Je veux être une femme épanouie dans mon corps, libre de ce poids.
Mais cette semaine, j'ai réalisé quelque chose de bouleversant.
Ma blessure du masculin est tout aussi profonde. Et personne ne m'en avait jamais parlé.
Ces femmes de ma lignée ne se sont pas sacrifiées dans le vide. Elles se sont effacées, battues, soumises… essentiellement à des hommes. Leurs pères, leurs maris. Des générations entières construites sur l'opposition, la méfiance, parfois la violence.
Le problème ? Cette méfiance qui ne m'appartient pas parasite régulièrement ma relation de couple.
En discutant avec mon mari, j'ai pris conscience que ces croyances inconscientes créaient des tensions invisibles. Mon conjoint est présent, fiable, engagé. Mais une partie de moi, héritée de mes ancêtres, ne peut pas pleinement lui faire confiance.
Dans l'univers du développement personnel et de la thérapie, on travaille énormément sur le féminin sacré, la guérison du féminin blessé. C'est essentiel.
Mais la blessure du masculin ? Celle qui se transmet de mère en fille sous forme de méfiance systémique envers les hommes ? On en parle peu.
Pourtant, son impact est considérable :
→ Sur nos relations amoureuses
→ Sur notre capacité à faire confiance
→ Sur la manière dont nous éduquons nos fils et nos filles
→ Sur notre rapport au masculin en général
La conscientiser, la verbaliser, la partager avec mon conjoint… a tout changé en 48 heures.
C'est la puissance de la prise de conscience. De nommer ce qui était invisible.
Si tu es une femme, je t'invite à explorer cette question :
→ Quelles croyances portes-tu sur les hommes ?
→ Peux-tu réellement leur faire confiance ?
→ Ces croyances viennent-elles de ton expérience personnelle ou de ton histoire familiale ?
→ Quel impact ont-elles sur tes relations professionnelles et personnelles ?
Ce travail de conscientisation des transmissions intergénérationnelles est au cœur de mon accompagnement en tant que doula. C'est aussi pourquoi j'ai créé "Gardiens de la Naissance", la première série audio spécifiquement destinée aux futurs pères : pour reconstruire un pont entre le féminin et le masculin, dès la naissance.
Parce que guérir nos blessures du masculin, c'est aussi permettre aux hommes de retrouver leur place. Leur vraie place.
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"Tu vas en faire un enfant-roi."
Ma fille avait 4 ans. Nous étions à table en famille. On lui demandait de dire "s'il te plaît" pour avoir un gâteau. Plusieurs minutes de pression. Elle se bloquait, incapable de prononcer ces mots devant tout le monde.
Je l'ai défendue. J'ai expliqué la situation. J'ai dit "s'il te plaît" à sa place pour désamorcer la tension.
L'ironie de la situation ? Aucun adulte n'avait dit "s'il te plaît" pour avoir sa part de dessert. Mais elle, on exigeait qu'elle le fasse. Sous pression. Devant tout le monde. Sans modèle.
Un membre de ma famille m'a alors accusée de vouloir faire d'elle un "enfant-roi".
Je ne suis pas française. Cette notion, je ne la connaissais pas avant d'arriver en France. Et aujourd'hui encore, je m'interroge sur ce qu'elle révèle de notre rapport à l'enfance.
Comment peut-on croire que se mettre à la place d'un enfant, prendre le temps de lui expliquer un cadre incohérent, l'accompagner dans sa détresse… va faire de lui un tyran ?
Les neurosciences et la psychologie du développement sont formelles : les enfants apprennent par imitation, pas par opposition. Nous sommes leurs premiers modèles.
Si je veux qu'elle respecte les autres, je dois d'abord la respecter. Si je veux qu'elle développe son intelligence émotionnelle, je dois d'abord accueillir ses émotions. Si je veux qu'elle devienne autonome et confiante, je dois d'abord reconnaître sa légitimité.
Alors oui, dans ce cas, je veux un "enfant roi".
Je veux élever un enfant qui deviendra un adulte épanoui. Qui saura s'écouter et écouter les autres. Qui respectera son propre enfant intérieur. Qui prendra sa couronne de femme ou d'homme libre, souverain.e, et la portera avec fierté.
Parce qu'un enfant respecté ne devient pas un tyran. Il devient un humain qui se respecte et respecte les autres.
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Je suis Susana, doula, et parmi mes multiples compétences de couteau suisse, j'aime bien déconstruire les idées reçues pour mieux accompagner les enfants d'hier, d'aujourd'hui et de demain.
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Préparer un accouchement physiologique c'est un piège.
On encourage les femmes à se préparer, à se renseigner, à visualiser un enfantement puissant…
Mais le jour J, c’est un système entier qui peut venir balayer ce projet en quelques minutes.
Parce qu’en milieu médicalisé, tout va vite. Trop vite.
Les protocoles enchaînés, le manque de temps, le manque de moyens, la gestion du « risque », les décisions prises sans réel espace de discussion… La cascade d’interventions peut démarrer bien avant que la femme ne comprenne ce qu’il se passe. Et ce n’est pas un manque de préparation : c’est simplement la réalité d’un système où les protocoles priment sur la physiologie.
Résultat : des femmes qui disent « oui » sous pression.
Qui consentent sans être vraiment d’accord.
Qui finissent par croire qu'un accouchement physiologique c'est forcément violent, douloureux, qu'on leur a menti.
Qui sortent de leur naissance avec une impression d’échec, alors qu’elles n’ont jamais eu les conditions nécessaires pour défendre leur propre projet.
Mais à côté de ça, il y a une autre réalité : une femme bien entourée peut vivre un enfantement d’une puissance inouïe. Un moment d’ancrage, de confiance, même d’extase.
Alors, COMMENT FAIRE ?
Déjà, on peut accoucher à la maison, les risques de cascade d'interventions y sont bien moindres ;)
Mais je suis bien consciente que ce n'est pas la solution pour la majorité des femmes aujourd'hui, pour de nombreuses raisons qui mériteraient une publication à part entière.
Dans un accouchement à l'hôpital, le secret n’est pas dans la perfection du plan ni dans le niveau de la préparation. Il est dans la qualité de l’équipe autour d’elle.
Et cette équipe commence souvent… par son partenaire.
Un partenaire formé, informé, engagé peut littéralement changer le cours d’un accouchement. Pas en jouant les héros. Pas en « s’opposant » à tout.
Mais en devenant un rempart : quelqu’un qui ralentit, qui questionne, qui soutient, qui garde le cap quand la femme est plongée dans son vortex.
Parce que le jour de l’enfantement, elle ne peut pas tout porter. Et elle ne devrait jamais avoir à le faire, justement si elle rêve d'un accouchement physiologique.
Et quand les choses ne se passent pas comme prévu - parce que oui, ça arrive souvent, et ce n’est pas un échec - il est essentiel que la femme puisse déposer son histoire.
Écrire son récit, le raconter à une professionnelle formée, libérer ce qui a été blessé, visible ou invisible.
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Je suis Susana, doula, et je suis là pour accueillir avec écoute et bienveillance TOUS les récits.
Et c'est aussi pour ça que j’ai créé Gardiens de la Naissance : une préparation audio spécialement pensée pour les futurs papas, pour qu’ils puissent réellement occuper cette place de soutien solide, protecteur et informé.
Parce qu’une femme ne devrait jamais avoir à défendre seule son projet de naissance dans un environnement aussi complexe.
Un accouchement physiologique ne devrait pas être un combat.
Mais tant que le système reste ainsi, préparer la femme ne suffit pas. Loin de là, c'est presque contreproductif.
Il faut préparer le couple. Il faut préparer le partenaire.
PS : je parle de partenaire au masculin car c'est à ce public en particulier que je m'adresse aujourd'hui. Les vécus des autres types de couples et des mamans solo méritent eux aussi des ressources, mais qui leur soient dédiées. Un accompagnement vraiment inclusif ne peut pas être être généraliste, au contraire.
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