Susana ✹ Doula

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Susana ✹ Doula
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Maman de 🌕 et de ☀ ❀ AAD, placenta, allaitement 🎧 CrĂ©atrice de Gardiens de la Naissance
« Tu as Ă©tĂ© courageuse d’accoucher Ă  la maison. » C’est une phrase qu’on me dit souvent et presque toujours aprĂšs avoir appris que j’avais dĂ©jĂ  vĂ©cu une cĂ©sarienne. À chaque fois, elle me laisse pourtant un peu perplexe. Je ne me suis jamais sentie particuliĂšrement courageuse. Au contraire, j’avais peur. Peur d’aller Ă  la maternitĂ©, peur de ne pas rĂ©ussir Ă  refuser la pĂ©ridurale, peur de ne pas rĂ©ussir Ă  faire entendre mes choix, peur d’ĂȘtre bousculĂ©e ou de ne pas ĂȘtre respectĂ©e. Peur de la cascade d’interventions. Peur de revivre une cĂ©sarienne. MĂȘme en enfantant Ă  la maison, dans un cadre pourtant choisi et prĂ©parĂ©, j’ai doutĂ©. J’ai dĂ©sespĂ©rĂ©. J’ai demandĂ© Ă  partir Ă  la maternitĂ©. J’ai demandĂ© la pĂ©ridurale. Ce qui m’a aidĂ©e Ă  traverser ces moments-lĂ  n’avait rien d’hĂ©roĂŻque : une sage-femme qui m’a ramenĂ©e au rĂ©el avec calme et luciditĂ© ("si on fait ça, tu vas sĂ»rement accoucher sur la route") et mon mari qui m’a proposĂ© tout simplement de manger pour reprendre des forces. Alors quand on me parle de courage, je crois qu’on se trompe souvent d’endroit. Pour moi, le courage immense est chez les femmes qui partent Ă  la maternitĂ© avec un projet d’enfantement physiologique, chez celles qui arrivent Ă  dire non Ă  une pĂ©ridurale pourtant disponible et rĂ©guliĂšrement proposĂ©e, chez les couples qui tiennent face Ă  une Ă©quipe mĂ©dicale qui ne soutient pas leur projet de naissance. Il est aussi chez celles et ceux qui parviennent Ă  Ă©viter la cascade d’interventions, ou Ă  s’en extraire malgrĂ© tout. Le courage n’est ni un lieu, ni une mĂ©thode, ni une performance. C’est rester actrice de ses choix, mĂȘme quand la peur est lĂ  - et parfois prĂ©cisĂ©ment parce qu’elle est lĂ . — Je suis Susana, doula, et j’accompagne les femmes et les couples Ă  reprendre leur place, leur voix et leur pouvoir de dĂ©cision, quel que soit le lieu de naissance. #doula #enfantement #projetdenaissance #choixĂ©clairĂ©s #autonomie #respectdelafemme #parentalitĂ© #accompagnement #naissance
Il s’est fondu en larmes devant moi. De vrais sanglots, comme un enfant. Et moi je suis restĂ©e complĂštement immobile, paralysĂ©e par la surprise. Quelques jours plus tĂŽt, je lui avais parlĂ© de Gardiens de la Naissance. Je cherchais des tĂ©moignages de pĂšres. Il m’a recontactĂ©e immĂ©diatement, sans que j’aie besoin de le relancer. Je pensais qu’il avait envie de partager une expĂ©rience positive, tellement il avait l’air volontaire. Et puis, en plein milieu de l’entretien, il s’effondre. Il me demande d’arrĂȘter l’enregistrement. Je ne comprends pas ce qui remonte en lui, il venait de me raconter la naissance de ses filles, comment sa femme avait Ă©tĂ© incroyable. Il fini par me raconter que le post-partum de sa deuxiĂšme fille a Ă©tĂ© le moment le plus traumatique de sa vie. Sa partenaire a dĂ©veloppĂ© une psychose, mais le diagnostic a mis du temps Ă  ĂȘtre posĂ©. Pendant des semaines, il a vĂ©cu dans une confusion totale, sans soutien, sans comprendre ce qui se passait. Il s’est senti dĂ©muni, incapable d’aider, incapable de rassurer sa fille et de protĂ©ger son bĂ©bĂ©. Le tout s’est terminĂ© par un divorce trĂšs violent dans sa rapiditĂ©. Aujourd’hui encore, il n’ose pas s’approcher de son ex-femme : la panique remonte immĂ©diatement. Il a honte. Un pĂšre doit “tenir”, “protĂ©ger”, “ĂȘtre fort”. Il me cite mĂȘme des statistiques sur l’impact du divorce sur les enfants - comme pour justifier rationnellement un Ă©chec qui n’est pourtant pas le sien. Je lui ai dit qu’il avait fait de son mieux. Qu'il portait trop. Et qu'il est un papa incroyable, que chaque weekend je me sens coupable tellement je le vois plus disponible et joyeux que moi pour ses filles. CinĂ©ma, piscine, vĂ©lo, skate
 ils ont toujours plein d'activitĂ©s sympas programmĂ©es, alors que pour moi amener les enfants au marchĂ© et Ă  la bibliothĂšque, c'est dĂ©jĂ  beaucoup. Et lĂ , quelque chose s’est relĂąchĂ© en lui. Il s’est senti moins seul. Et il a senti qu'on reconnaissait tous ses efforts pour compenser le divorce face Ă  ses filles. C’est aussi pour cela que j’ai créé Gardiens de la Naissance. Parce qu'aujourd'hui c'est un vrai dĂ©fi d'ĂȘtre pĂšre dans une sociĂ©tĂ© oĂč il n'y a plus vraiment de village de soutien. OĂč les pĂšres peuvent se retrouver dĂ©munis, incapables de soutenir seuls leur partenaire. Le podcast sort trĂšs bientĂŽt ! Si tu es un papa et que toi aussi tu veux partager ton rĂ©cit de paternitĂ©, envoie-moi un petit message ! #paternite #pere #parentalite #postpartum #naissance #doula #nostrfr #santementale #dad #famille
Lettre ouverte aux sage-femmes du CHU de Nantes J'ai assistĂ© Ă  l'audience d'Elena Legal, sage-femme pratiquant des accouchements Ă  domicile, poursuivie par votre ordre professionnel. J'ai vu votre prĂ©sence dans cette salle. Vous vous trompez de combat. Vous vous battez contre une sage-femme qui rĂ©pond Ă  un besoin rĂ©el : celui de femmes pour qui l'hĂŽpital reprĂ©sente une violence inacceptable, souvent aprĂšs des traumatismes vĂ©cus. Des femmes qui ont le droit d'ĂȘtre accompagnĂ©es par une professionnelle compĂ©tente dans leur choix de naissance. Vous vous battez contre une sage-femme qui place le respect et la santĂ© des femmes au cƓur de sa pratique, qui assume ses choix sans se cacher derriĂšre des protocoles dĂ©sincarnĂ©s. Vous vous battez contre une consƓur qui, de toute façon, a besoin de vous pour assurer la continuitĂ© des soins. Une professionnelle qui exerce depuis des annĂ©es sans qu'aucune famille n'ait jamais portĂ© plainte contre elle. C'est un gĂąchis. Un gĂąchis pour Elena. Pour ses patientes, aujourd'hui dĂ©semparĂ©es. Pour votre profession. Pour nous toutes, et notre libertĂ© de choisir comment mettre nos enfants au monde. Le vrai problĂšme n'est pas Elena et sa posture militante. Le problĂšme n'est pas les accouchements Ă  domicile. Le problĂšme n'est pas "ces femmes inconscientes qui refusent la maternitĂ©". Le problĂšme, c'est l'Ă©tat catastrophique des services de santĂ© en France. Le manque de moyens. Le manque de reconnaissance. L'Ă©puisement des soignants. Face Ă  ce systĂšme qui nous broie, il est tentant de dĂ©signer un bouc Ă©missaire. De nous diviser plutĂŽt que de remettre en question les vraies responsabilitĂ©s. De cibler une consƓur isolĂ©e plutĂŽt que d'affronter collectivement ceux qui vous Ă©puisent : manifester, faire grĂšve, dire haut et fort que ça suffit. Je connais vos conditions de travail difficiles. Je connais le manque de reconnaissance scandaleux dont souffre votre magnifique mĂ©tier. L'arrogance de certains mĂ©decins face Ă  vous. L'Ă©cart de salaire injustifiable malgrĂ© vos annĂ©es d'Ă©tudes et vos responsabilitĂ©s immenses. Je vous aime pour avoir choisi ce mĂ©tier. Et je sais que beaucoup d'entre vous ĂȘtes aussi des mĂšres, des femmes qui avez peut-ĂȘtre vous-mĂȘmes vĂ©cu des violences obstĂ©tricales. Nous portons toutes nos blessures et nos luttes. Si un jour vous commettez une erreur et que vous vous retrouvez face Ă  une suspension, je vous souhaite sincĂšrement ceci : Que les femmes que vous accompagnez se mobilisent pour vous dĂ©fendre. Que les familles prennent position dans les mĂ©dias, sur les rĂ©seaux sociaux. Qu'elles financent vos frais juridiques. Que lors de votre audience, des dizaines de personnes posent un jour de congĂ© en semaine pour venir vous soutenir. Car oui, aujourd'hui nous Ă©tions une centaine. Des familles de tout type d'origines, de profil. Une centaine Ă  faire plus d'une heure de route pour qu'Elena ne soit pas seule. Alors qu'elle n'est "que" notre sage-femme. Parce quu'Elena ne nous a pas "accouchĂ©es". Elle nous a Ă©coutĂ©es. Elle a accompagnĂ© et respectĂ© nos choix, notre corps, notre rythme. Elle nous a fait sentir protĂ©gĂ©es. Elle a accueilli nos enfants avec ses compĂ©tences de sage-femme expĂ©rimentĂ©e, mais aussi avec un amour qui change tout. Cette mobilisation massive, c'est la preuve concrĂšte de son professionnalisme et de ses compĂ©tences - bien plus parlante que n'importe quel diplĂŽme ou protocole. Car les sage-femmes sont au service des femmes et de leurs bĂ©bĂ©s, pas au service d'un systĂšme. Vous aussi, vous ĂȘtes extraordinaires. Je l'ai vu de mes propres yeux. Quand l'une de vous m'a protĂ©gĂ©e face au discours agressif d'un anesthĂ©siste alors que j'Ă©tais en plein travail. Quand l'une de vous m'a dit, les larmes aux yeux, que c'Ă©tait beau ce que nous vivions avec mon conjoint, qu'elle ne voyait pas souvent d'accouchements physiologiques. Quand l'une de vous a passĂ© 30 minutes Ă  me masser la tĂȘte pendant que je pleurais, mon bĂ©bĂ© loin de mes bras aprĂšs ma cĂ©sarienne. Oui, vous aussi vous ĂȘtes extraordinaires quand vous exercez votre mĂ©tier avec votre cƓur et humanitĂ©. Votre Ă©nergie, votre colĂšre, votre lĂ©gitimitĂ© de professionnelles : dirigez-les vers les vrais responsables. Vers ceux qui vous Ă©puisent, vous sous-paient, vous mĂ©prisent. Vers ce systĂšme qui Ă©touffe votre vocation. Ne laissons pas l'institution nous diviser. Nous toutes - mĂšres, soignantes, femmes - mĂ©ritons mieux. Nous mĂ©ritons un systĂšme qui ne nous Ă©puise pas, ne nous traumatise pas, ne nous oppose pas les unes aux autres. Nous avons toutes Ă  gagner Ă  nous soutenir, Ă  dĂ©fendre la diversitĂ© des pratiques respectueuses, Ă  exiger ensemble de meilleures conditions pour TOUTES les naissances. Les femmes ont besoin de vous. Dans les hĂŽpitaux comme Ă  domicile. #AccouchementADomicile #SagesFemmes #ViolencesObstetricales #RespectDesChoix #AAD #Nantes #DroitsDesFemmes #SanteDesFemmes #Nostrfr #BurnoutSoignants #NaissanceRespectueuse
"Les hommes ne pleurent pas" Ces derniĂšres semaines, j’ai menĂ© plusieurs interviews de pĂšres pour mon podcast Gardiens de la Naissance. Et, Ă  chaque fois, j’ai vu la mĂȘme chose : des hommes qui pleurent. La naissance de leurs enfants a laissĂ© en eux une trace puissante, souvent difficile Ă  raconter sans que les Ă©motions remontent. L’un d’eux m’a demandĂ© d’arrĂȘter l’enregistrement tellement c’était intense. Un autre n’était pas sĂ»r de pouvoir continuer. Et puis il y a eu ce pĂšre de quatre enfants, qui me parlait de la naissance de sa petite derniĂšre, accueillie dans leur salon, prĂšs d’un poĂȘle Ă  bois flambant neuf pour rĂ©chauffer la maison. Il me dĂ©crivait ce moment suspendu oĂč les aĂźnĂ©s sont arrivĂ©s quelques minutes aprĂšs, en dĂ©couvrant leur petite sƓur avec des yeux Ă©merveillĂ©s. Il m’a racontĂ© aussi leur premiĂšre nuit, tous ensemble dans le salon, et son fils aĂźnĂ© qui l’a aidĂ© Ă  entretenir le feu, fier de participer Ă  ce moment presque initiatique. Pendant qu’il me parlait, ses yeux se sont embuĂ©s. Il a ri, un peu gĂȘnĂ©, et il a lĂąchĂ© cette phrase qu’on entend encore si souvent : « Les hommes ne pleurent pas. » Ce qui est fascinant, c’est que 100 % des pĂšres que j’ai interviewĂ©s ont pleurĂ©. Tous. Certains en silence, d’autres en me demandant de couper l’enregistrement. Des femmes qui pleurent j'en ai l'habitude. Pleurer devant des gens aussi. Surtout quand on parle de naissance (oui, du coup je pleure assez souvent 😅). Mais lĂ  c'est nouveau pour moi. Et visiblement pour eux aussi. J’ai senti, Ă  chaque fois, Ă  quel point ça leur coĂ»te de laisser sortir ces Ă©motions. Comme si leur propre vĂ©cu autour de la naissance n’avait jamais vraiment eu sa place. Comme si, parce que « ce n’est pas eux qui accouchent », ils n’avaient pas le droit d’ĂȘtre bouleversĂ©s. Avec Gardiens de la Naissance, je veux offrir cet espace-lĂ . Un espace oĂč les pĂšres peuvent raconter, ressentir, se reconnaĂźtre dans les rĂ©cits des autres. Un espace oĂč leur puissance et leur vulnĂ©rabilitĂ© coexistent sans contradiction. Parce que pour devenir un pĂšre conscient - vraiment prĂ©sent, impliquĂ©, connectĂ© - il faut autre chose que des modĂšles du passĂ© ou des blagues de potes qui cachent leur Ă©motion derriĂšre l’humour. Le podcast sort trĂšs bientĂŽt ! Si tu es un papa et que toi aussi tu veux partager ton rĂ©cit de paternitĂ©, envoie-moi un petit message ! #paternite #parentalite #naissance #emotions #famille #nostrfr #fathers #birth
Aimons les enfants-roi. Encore plus que les autres. Suite Ă  l’une de mes derniĂšres publications, j’ai reçu Ă©normĂ©ment de commentaires me disant que je faisais du mal Ă  ma fille. Parce que je ne l’oblige pas Ă  dire s’il te plaĂźt et merci en toutes circonstances. Parce que je ne la force pas Ă  obĂ©ir sans condition. On m’a expliquĂ© qu’elle deviendrait “un petit tyran”. Un “enfant-roi” dans ce sens trĂšs français du terme, qui ne repose sur rien : aucun critĂšre, aucune donnĂ©e, aucune Ă©tude. On m’a aussi dit que je devais lui faire du chantage, lui faire connaĂźtre la violence, “parce que c’est comme ça, il faut apprendre la vie”. Et puis les commentaires habituels : ces enfants “insupportables”, ces enfants “trop”, ces enfants qui seraient la preuve que les parents d’aujourd’hui sont laxistes. Je vais ĂȘtre trĂšs claire : ces discours me sont insupportables. Les enfants apprennent par imitation. Ce sont nous, les adultes, leurs modĂšles. Un enfant “insupportable” n’est pas un enfant tyran. C’est un enfant qui manque de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, un enfant qui n’a pas trouvĂ© un cadre cohĂ©rent autour de lui. S’ils sont insupportables, c’est peut-ĂȘtre parce que la sociĂ©tĂ© autour d’eux l’est d’abord. Et ça, c’est notre responsabilitĂ© Ă  nous, les adultes. Pas la leur. En les appelant “enfants-roi” ou “enfants insupportables”, on pose la responsabilitĂ© sur leurs Ă©paules. On fait comme si leur comportement Ă©tait une faute personnelle. Alors qu’ils sont
 juste des enfants. Jamais coupables. Des enfants qui demandent - avec leurs moyens d'expression Ă  eux - Ă  ĂȘtre compris, sĂ©curisĂ©s, aimĂ©s. C’est pour ça que j’écris : aimons ces enfants-lĂ  encore plus que les autres. Parce qu’ils en ont cruellement besoin. Parce que si nous continuons Ă  rĂ©pĂ©ter qu’ils deviendront forcĂ©ment des adultes irrespectueux, nous crĂ©ons nous-mĂȘmes cette fatalitĂ©. Nous fabriquons ce que nous redoutons. Et en plus, nous leur collons des Ă©tiquettes qui peuvent leur coller Ă  la peau toute leur vie. — Je suis Susana, doula, et j’accompagne les futurs parents Ă  faire la part entre les injonctions sociĂ©tales et les besoins rĂ©els, physiologiques, de leurs enfants. Parce que comprendre l’enfant, c’est aussi se libĂ©rer de tout ce qu’on nous a fait croire. #parentalite #enfants #education #famille #enfance #psychologie #nostrfr #parenting
RĂ©cits extraordinaires d’allaitement - qui ne devraient pas l’ĂȘtre On pense souvent connaĂźtre “l’allaitement maternel”. Mais quand on Ă©coute les femmes, leurs histoires racontent tout autre chose : un monde riche, multiple, profondĂ©ment humain. Les rĂ©cits que je te partage aujourd'hui ne datent pas d’un autre siĂšcle. Ils ont eu lieu ces derniĂšres annĂ©es, je les ai entendus personnellement : 👉 Une mĂšre portĂ©e par sa communautĂ© Cette maman ne pouvait pas allaiter son bĂ©bĂ©. Alors ses amies se sont mobilisĂ©es. Elles ont donnĂ© leur lait, se sont relayĂ©es, ont organisĂ© une vraie chaĂźne de solidaritĂ© pour nourrir cet enfant. Une chaĂźne qui a tenu des mois ! 👉 Deux sƓurs qui ont choisi le co-allaitement Leurs bĂ©bĂ©s sont nĂ©s Ă  quelques semaines d’intervalle. En partant d'une blague, elles ont dĂ©cidĂ© de co-allaiter. DĂšs que nĂ©cessaire elles se partageaient leurs bĂ©bĂ©s. Elles ont partagĂ© leur temps, leur Ă©nergie
 et mĂȘme leur corps. 👉 Une mĂšre en deuil, entourĂ©e par la sororitĂ© AprĂšs la perte de son fils aĂźnĂ©, elle n’avait plus la force d’allaiter son nouveau-nĂ©. Alors ses amies ont pris le relais. Elles ont nourri son bĂ©bĂ© pendant qu’elle traversait les jours les plus sombres de sa vie. Et, quand elle a repris assez de force, elle a pu continuer d'allaiter. 👉 Une athlĂšte de haut niveau et l’allaitement long EntraĂźnements quotidiens, compĂ©titions, voyages
 Et pourtant, cette sportive professionnelle allaite son bĂ©bĂ© ET sa fille de 4 ans. Dans les vestiaires, entre deux sĂ©ances, en dĂ©placement. Elle prouve que le corps peut ĂȘtre Ă  la fois performant et profondĂ©ment maternant. Ce que ces histoires peuvent sembler extraordinaires. Mais en rĂ©alitĂ©, elles s’inscrivent dans quelque chose de trĂšs ancien : la diversitĂ© des formes d’allaitement qui ont toujours existĂ©. Pendant des millĂ©naires, l’allaitement long, le co-allaitement, l’allaitement partagĂ© Ă©taient
 la norme. Ce n’était ni surprenant, ni marginal, ni hĂ©roĂŻque. C’était la vie. La survie mĂȘme. La transmission. Aujourd’hui, nous avons surtout perdu la mĂ©moire de cette diversitĂ©. Et avec elle, beaucoup de femmes pensent qu’il n’existe qu’une bonne façon d’allaiter. Pourtant, il n’y a pas “un” allaitement maternel. Il y en a autant que de femmes, de bĂ©bĂ©s, de familles, de communautĂ©s. Et tous mĂ©ritent d’ĂȘtre entendus et respectĂ©s. — đŸŒ± Je suis Susana, doula, et j’accompagne les femmes Ă  vivre leur grossesse, leur enfantement, leur post-partum et leur allaitement avec confiance, douceur et puissance. #allaitement #maternite #parentalite #postpartum #doula #sororite #nostrfr #breastfeeding
J'ai eu plus de suivi mĂ©dical pour une chirurgie esthĂ©tique que pour ma cĂ©sarienne. Il y a quelques annĂ©es, j'ai subi une chirurgie orthognatique : une correction de la mĂąchoire pour traiter un dĂ©calage qui me crĂ©ait des tensions chroniques dans tout le dos. C'Ă©tait une chirurgie dite "de confort", accessoirement esthĂ©tique. Techniquement complexe (fracturer un os pour le rallonger artificiellement), mais rĂ©alisĂ©e par une petite incision interne. Le protocole de suivi : → 3 jours d'hospitalisation → Surveillance mĂ©dicale constante → "Faites attention en vous levant, reposez-vous" → Rendez-vous de contrĂŽle hebdomadaires, puis mensuels → Suivi jusqu'Ă  1 an post-opĂ©ratoire → Accompagnement orthodontique en parallĂšle Quelques annĂ©es plus tard, j'ai eu une cĂ©sarienne. Pour ceux qui ne le savent pas, une cĂ©sarienne implique : → L'incision de 7 couches de tissus (peau, graisse, fascia, muscles abdominaux, pĂ©ritoine, utĂ©rus) → Le dĂ©placement temporaire d'organes → L'extraction du bĂ©bĂ© → La suture mĂ©ticuleuse de chaque couche C'est une chirurgie abdominale majeure. L'une des plus pratiquĂ©es au monde. Le lendemain de mon opĂ©ration : → "Levez-vous" → "Occupez-vous de votre bĂ©bĂ©" → "Massez vous-mĂȘme votre cicatrice" Je n'avais mĂȘme pas le courage de la regarder. Je suis sortie de la maternitĂ© en fauteuil roulant, incapable de marcher. On m'a dit que cela n'avait "rien Ă  voir avec la cĂ©sarienne", que je m'Ă©tais "sĂ»rement coincĂ© le dos avec la fatigue". Je signalais qu'un cĂŽtĂ© de ma cicatrice tirait anormalement. On me rĂ©pondait qu'elle Ă©tait "belle". J'ai dĂ» chercher par moi-mĂȘme un ostĂ©opathe compĂ©tent. Lui m'a confirmĂ© ce que je ressentais : des adhĂ©rences cicatricielles qui m'empĂȘchaient de marcher normalement. J'ai eu un unique rendez-vous de suivi Ă  3 semaines post-opĂ©ratoire. Mon ressenti a Ă©tĂ© rĂ©duit Ă  une phrase dans mon dossier mĂ©dical : "A mal vĂ©cu son sĂ©jour Ă  la maternitĂ©." Toujours les mĂšres qui "vivent mal" des situations. Jamais les situations qui sont objectivement inadaptĂ©es. Si la cĂ©sarienne ne concernait pas exclusivement les femmes, nous n'en serions pas lĂ . Aucune autre chirurgie majeure n'est aussi systĂ©matiquement banalisĂ©e et sous-suivie. C'est un problĂšme de santĂ© publique, mais aussi un rĂ©vĂ©lateur sociĂ©tal. Nous vivons dans une sociĂ©tĂ© qui : → Minimise la violence de l'acte chirurgical quand il concerne la naissance → Attend des femmes qu'elles se "lĂšvent" immĂ©diatement aprĂšs une opĂ©ration majeure → Leur confie la charge d'un nouveau-nĂ© 24h/24 sans temps de rĂ©cupĂ©ration → Pathologise leur ressenti plutĂŽt que de questionner les protocoles Les consĂ©quences sont graves : → Complications non dĂ©tectĂ©es (adhĂ©rences, infections, douleurs chroniques) → Impact sur la santĂ© mentale maternelle → DifficultĂ©s dans le lien mĂšre-enfant → SĂ©quelles physiques Ă  long terme C'est une honte collective de prendre si mal soin des mĂšres, et donc des enfants d'aujourd'hui, des adultes de demain. Les femmes mĂ©ritent mieux. Les bĂ©bĂ©s mĂ©ritent mieux. Nous pouvons faire mieux. — Je suis Susana, doula, et parmi mes multiples passions
 je pourrais Ă©couter des rĂ©cits de naissance Ă  l'infini. Et pleurer Ă  chaque fois. De tristesse, de colĂšre, de bonheur. Et si tu me racontais le tien ? #SanteMaternelle #Cesarienne #SantePublique #DroitsDesFemmes #MedecineObstĂ©tricale #PostPartum #Doula #Chirurgie #Nostrfr #Birth
"J'ai eu une enfance merveilleuse" C'est ce qu'affirmait Arno Stern, alors qu'il avait Ă©tĂ© un enfant juif. Qu'il avait vĂ©cu en Allemagne nazie, la guerre, la terreur, la persĂ©cution. "J'ai eu une enfance merveilleuse parce que, mĂȘme si mes parents ne possĂ©daient plus rien, ils m'ont transmis l'attachement." Cette phrase m'a profondĂ©ment bouleversĂ©e. Elle m'a renvoyĂ©e Ă  ma propre histoire. Mes parents se sont sacrifiĂ©s pour ma sƓur et moi. Ils ont donnĂ© leur corps, leur esprit au travail : 12 heures par jour, 7 jours sur 7, pendant des annĂ©es. Quelques jours de vacances seulement, rĂ©servĂ©s aux fĂȘtes de famille. Tout cela pour que nous ne manquions de rien. Pour que nous soyons bien habillĂ©es, bien nourries, bien formĂ©es. Mais voilĂ  l'ironie cruelle : nous avons manquĂ© de tout. Ce lien d'attachement dont parle Arno Stern, nous ne l'avions pas. Nous n'avions pas leur prĂ©sence, leur cƓur, leur bienveillance. Le confort matĂ©riel Ă©tait lĂ , mais le lien essentiel nous Ă©chappait. Aujourd'hui, comme beaucoup de personnes de notre gĂ©nĂ©ration, on se retrouve Ă  faire des annĂ©es de thĂ©rapie, Ă  tout remettre en question, Ă  chercher du sens
 ou peut-ĂȘtre simplement Ă  chercher cet attachement qui nous a manquĂ©. Et je me surprends mĂȘme Ă  reproduire le mĂȘme schĂ©ma de temps en temps. Travailler plus pour gagner plus, pour offrir plus Ă  mes enfants. Alors qu'au fond, ils ont juste besoin que je sois lĂ . Ce tĂ©moignage m'a rappelĂ© l'essentiel : la richesse vĂ©ritable d'une enfance ne se mesure pas en biens matĂ©riels, mais en prĂ©sence, en attention, en liens authentiques. Merci Ă  CĂ©dric Rostein de l'excellent podcast Papatriarcat et AndrĂ© Stern pour cet Ă©pisode qui m'a permis de prendre conscience de ce piĂšge dans lequel nous tombons si facilement. — Je suis Susana, doula, et j’accompagne les parents Ă  ĂȘtre prĂ©sents, attentifs et bienveillants avec leurs bĂ©bĂ©s, pour leur offrir ce qui ne s’achĂšte pas : un lien profond et durable. #parentalite #attachement #enfance #famille #bienveillance #psychologie #heritage #sensdelavie #nostrfr #parenting
"On ne peut pas compter sur les hommes." "Ils ne sont jamais lĂ  quand il faut." "Les hommes sont des lĂąches." "On ne peut pas leur faire confiance." J'ai Ă©crit ces phrases d'une traite cette semaine. Sans rĂ©flĂ©chir. Parce qu'elles vivaient en moi depuis toujours. Depuis plusieurs annĂ©es, je travaille sur ce qu'on appelle la "blessure du fĂ©minin" : cet hĂ©ritage transgĂ©nĂ©rationnel de femmes qui se sont sacrifiĂ©es, effacĂ©es, soumises. Je veux ĂȘtre une femme Ă©panouie dans mon corps, libre de ce poids. Mais cette semaine, j'ai rĂ©alisĂ© quelque chose de bouleversant. Ma blessure du masculin est tout aussi profonde. Et personne ne m'en avait jamais parlĂ©. Ces femmes de ma lignĂ©e ne se sont pas sacrifiĂ©es dans le vide. Elles se sont effacĂ©es, battues, soumises
 essentiellement Ă  des hommes. Leurs pĂšres, leurs maris. Des gĂ©nĂ©rations entiĂšres construites sur l'opposition, la mĂ©fiance, parfois la violence. Le problĂšme ? Cette mĂ©fiance qui ne m'appartient pas parasite rĂ©guliĂšrement ma relation de couple. En discutant avec mon mari, j'ai pris conscience que ces croyances inconscientes crĂ©aient des tensions invisibles. Mon conjoint est prĂ©sent, fiable, engagĂ©. Mais une partie de moi, hĂ©ritĂ©e de mes ancĂȘtres, ne peut pas pleinement lui faire confiance. Dans l'univers du dĂ©veloppement personnel et de la thĂ©rapie, on travaille Ă©normĂ©ment sur le fĂ©minin sacrĂ©, la guĂ©rison du fĂ©minin blessĂ©. C'est essentiel. Mais la blessure du masculin ? Celle qui se transmet de mĂšre en fille sous forme de mĂ©fiance systĂ©mique envers les hommes ? On en parle peu. Pourtant, son impact est considĂ©rable : → Sur nos relations amoureuses → Sur notre capacitĂ© Ă  faire confiance → Sur la maniĂšre dont nous Ă©duquons nos fils et nos filles → Sur notre rapport au masculin en gĂ©nĂ©ral La conscientiser, la verbaliser, la partager avec mon conjoint
 a tout changĂ© en 48 heures. C'est la puissance de la prise de conscience. De nommer ce qui Ă©tait invisible. Si tu es une femme, je t'invite Ă  explorer cette question : → Quelles croyances portes-tu sur les hommes ? → Peux-tu rĂ©ellement leur faire confiance ? → Ces croyances viennent-elles de ton expĂ©rience personnelle ou de ton histoire familiale ? → Quel impact ont-elles sur tes relations professionnelles et personnelles ? Ce travail de conscientisation des transmissions intergĂ©nĂ©rationnelles est au cƓur de mon accompagnement en tant que doula. C'est aussi pourquoi j'ai créé "Gardiens de la Naissance", la premiĂšre sĂ©rie audio spĂ©cifiquement destinĂ©e aux futurs pĂšres : pour reconstruire un pont entre le fĂ©minin et le masculin, dĂšs la naissance. Parce que guĂ©rir nos blessures du masculin, c'est aussi permettre aux hommes de retrouver leur place. Leur vraie place. #Intergenerationnel #DeveloppementPersonnel #Couple #Psychologie #Guerison #Feminin #Masculin #Nostrfr
"Tu vas en faire un enfant-roi." Ma fille avait 4 ans. Nous Ă©tions Ă  table en famille. On lui demandait de dire "s'il te plaĂźt" pour avoir un gĂąteau. Plusieurs minutes de pression. Elle se bloquait, incapable de prononcer ces mots devant tout le monde. Je l'ai dĂ©fendue. J'ai expliquĂ© la situation. J'ai dit "s'il te plaĂźt" Ă  sa place pour dĂ©samorcer la tension. L'ironie de la situation ? Aucun adulte n'avait dit "s'il te plaĂźt" pour avoir sa part de dessert. Mais elle, on exigeait qu'elle le fasse. Sous pression. Devant tout le monde. Sans modĂšle. Un membre de ma famille m'a alors accusĂ©e de vouloir faire d'elle un "enfant-roi". Je ne suis pas française. Cette notion, je ne la connaissais pas avant d'arriver en France. Et aujourd'hui encore, je m'interroge sur ce qu'elle rĂ©vĂšle de notre rapport Ă  l'enfance. Comment peut-on croire que se mettre Ă  la place d'un enfant, prendre le temps de lui expliquer un cadre incohĂ©rent, l'accompagner dans sa dĂ©tresse
 va faire de lui un tyran ? Les neurosciences et la psychologie du dĂ©veloppement sont formelles : les enfants apprennent par imitation, pas par opposition. Nous sommes leurs premiers modĂšles. Si je veux qu'elle respecte les autres, je dois d'abord la respecter. Si je veux qu'elle dĂ©veloppe son intelligence Ă©motionnelle, je dois d'abord accueillir ses Ă©motions. Si je veux qu'elle devienne autonome et confiante, je dois d'abord reconnaĂźtre sa lĂ©gitimitĂ©. Alors oui, dans ce cas, je veux un "enfant roi". Je veux Ă©lever un enfant qui deviendra un adulte Ă©panoui. Qui saura s'Ă©couter et Ă©couter les autres. Qui respectera son propre enfant intĂ©rieur. Qui prendra sa couronne de femme ou d'homme libre, souverain.e, et la portera avec fiertĂ©. Parce qu'un enfant respectĂ© ne devient pas un tyran. Il devient un humain qui se respecte et respecte les autres. - Je suis Susana, doula, et parmi mes multiples compĂ©tences de couteau suisse, j'aime bien dĂ©construire les idĂ©es reçues pour mieux accompagner les enfants d'hier, d'aujourd'hui et de demain. #ParentalitĂ© #ÉducationBienveillante #DĂ©veloppementDeLenfant #IntelligenceÉmotionnelle #ParentalitĂ©Consciente #PsychologieDeLenfant #MaternitĂ© #Bienveillance #ÉducationPositive #AccompagnementParental #Doula image