On demande aujourd’hui aux pères de remplacer tout un village.
Un village qui n’existe plus.
Et on ne leur dit pas que cette mission est perdue d'avance.
Autrefois, les femmes étaient entourées.
Avant, pendant et après l’enfantement, elles recevaient des gestes, des paroles, des regards, des savoirs transmis.
Une vraie transmission, incarnée, collective.
Aujourd’hui ? Cette transmission est rompue.
Récemment, j'ai découvert les rebozo.
Au Mexique, ces tissus sont transmis de génération en génération, de femme à femme. Ils soutiennent le corps pendant les lunes, la grossesse, l’enfantement, le post-partum.
Ils sont la mémoire physique d’une chaîne de savoirs.
Ici, cette chaîne est brisée. On parle à peine des règles. On délègue la grossesse et l’accouchement au système médical. On apprend tout en même temps… ou trop tard.
Et le partenaire, dans tout ça ? Il rentre avec sa compagne à la maison et souvent devient, d’un coup, le seul soutien.
Mais il n’a pas été préparé à ça.
Il n’a ni les repères, ni l'énergie folle, ni l’endurance émotionnelle que cela demande.
Il ne peut pas, à lui seul, combler ce vide.
Et pourtant on continue de faire “comme si”.
Comme si la surcharge physique et mentale des mères était normale.
Comme si les allaitements difficiles, les épuisements, les depressions post-partum, les séparations post-bébé étaient inévitables.
Comme si c’était ça, la parentalité.
Mais ce n’est pas une fatalité.
On peut faire autrement.
Préparer les futurs pères, c’est une partie de la solution.
Pas pour remplacer le village.
Mais pour comprendre d'avance l’ampleur du vide.
Pour savoir comment soutenir concrètement.
Et surtout : pour créer une nouvelle forme de présence, consciente, engagée, informée.
C’est ce que je propose dans mon programme de préparation à la naissance pour futurs pères : www.gardiensdelanaissance.com
Un espace à part. Parce qu’ils en ont besoin, eux aussi.
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Je me souviens du jour où ma mère m’a dit :
« Tu as de la chance, ton compagnon t’aide beaucoup avec le bébé. »
Et là, j’ai senti la colère monter.
Ce genre de remarque, on l’a toutes entendue.
Quand on nous fait croire que les pères impliqués sont une exception…
et que, nous, les mères, on doit tout porter, comme si c’était normal.
Mais pour être honnête, cette phrase m’a blessée aussi…
Parce qu’à ce moment-là, j’étais au bout du rouleau.
Trois mois après la naissance de ma fille.
L’allaitement était douloureux, je me sentais nulle.
Je n’arrivais pas à la faire dormir seule, et j’étais épuisée à force d’écouter toutes ces injonctions contradictoires.
J’avais mal physiquement, j’étais dans un tourbillon émotionnel constant.
Et à côté de moi, je voyais mon compagnon, si à l’aise avec notre bébé…
Je me suis dit : C’est moi le problème. Je n’ai pas ce qu’il faut pour être mère.
Mais le vrai problème, c’était une société qui nous pousse à nous sacrifier.
Qui veut qu’on se relève dès le lendemain d’une césarienne.
Qui nous isole, nous culpabilise, nous surcharge.
Et qui considère encore qu’un père attentif, c’est une chance.
Non. Ce n’est pas une chance. C’est un choix.
Le choix d’un homme qui s’est préparé, informé, qui a voulu comprendre.
Le choix d’une femme aussi, qui a voulu rompre avec les anciens modèles familiaux.
Et c’est ce genre de choix que j’ai envie de rendre plus facile.
C’est pour ça que j’ai créé une préparation à la naissance pour les futurs papas.
Parce qu’ils ont un rôle immense à jouer.
Et parce que c’est à nous de les embarquer.
🔗 www.gardiensdelanaissance.com
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🛠️ Je lisais hier que rénover une maison peut faire exploser un couple.
👶 Et que 50 % des couples envisagent de se séparer dans l’année qui suit une naissance.
🎯 Moi j’ai combiné les deux.
🏚️ Ça fait 3 ans qu’on vit dans une maison en chantier. Sol en béton, murs à nu, bâches en guise de fenêtres.
Douche extérieure pendant deux ans.
Et entre ces murs… un bébé est né.
J’ai même rigolé avec la sage-femme après l’enfantement : “le cliché de la femme qui enfante sur une botte de paille” (il y en avait pour isoler les murs).
Mon compagnon a fait un burnout en pleine grossesse.
Ça a laissé des traces.
Mais ça a aussi été un point de bascule.
On a appris à grandir ensemble.
À clarifier nos valeurs. À ralentir.
Nos enfants ont été les déclencheurs.
Sans eux, on n’aurait jamais traversé tout ça.
Jamais revisité nos enfances.
Jamais pris des décisions aussi profondes.
🌱 Nos enfants sont des guides.
Ils nous poussent à nous regarder en face, à redevenir entiers, présents.
Et cette maison ?
Une vieille âme têtue qui nous rappelle de ne pas aller trop vite.
💫 Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve.
Mais je connais déjà les ingrédients essentiels :
Présence. Amour. Honnêteté. Radicalité.
Pour nous. Pour eux.
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Je ne m’attendais pas à ça en devenant maman.
Malgré les cours de préparation,
la prépa Quantik Mama,
le yoga prénatal, l’haptonomie…
Je ne m’attendais pas à ce qu’on attende de moi que je me lève le lendemain d’une chirurgie majeure – la césarienne – comme si de rien n’était
Je ne m’attendais pas à ce que l’allaitement soit si difficile quand on n’est pas bien entourée
À devoir prendre autant de rendez-vous dès la sortie de la maternité
À recevoir autant d’avis contradictoires, d’injonctions, parfois même de critiques – y compris de professionnel.le.s de santé
Je ne m’attendais pas à me sentir si incompétente, démunie, jugée
À ce que ma détresse soit invisible, incomprise
À ce que cette société si "pro-natalité" soit aussi peu accueillante envers les jeunes mères et leurs bébés
Je ne m’attendais pas à ce qu’on recommande d’allaiter minimum 6 mois… tout en nous demandant de reprendre le boulot comme si de rien n’était
À ce qu’on nous pousse à reprendre vite, mais qu’il soit si compliqué de trouver un bon mode de garde
Je ne m’attendais pas à quitter un appartement que j’adorais, pour une maison à rénover à la campagne
À avoir envie de dire stop à un travail qui me passionnait, pour me lancer dans un univers tout neuf
Et surtout…
Je ne m’attendais pas à naître moi aussi
À dire au revoir à une ancienne version de moi
À replonger dans mon enfance
À rencontrer mon enfant intérieur, et découvrir combien il avait besoin d’attention
À ce que ma fille m’aide à renouer avec ma propre mère
À ce que mes enfants m’offrent l’élan pour chercher, en moi, ma voix véritable ✨
On parle de matrescence pour désigner tous ces bouleversements.
Moi, clairement… je n’ai pas été épargnée.
Et toi ? Y a-t-il des choses que tu n’avais pas prévues ?
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Aujourd'hui, je suis sortie de ma zone de confort.
Moi qui suis incapable de chanter en public, je suis allée à un atelier collectif de chant de 2h.
Évidemment, j’étais la seule débutante.
Évidemment, ils se connaissaient déjà.
Évidemment, au tour de parole, j'étais la seule stressée.
Mais j'ai choisi d'y être.
Et d’y rester.
Et je crois que je le referai.
Car ma peur et ma honte sont des messages.
Petite, je n'étais pas libre de m'exprimer.
Je devais être sage. D'accord. Discrète.
Alors j'ai caché ma voix derrière un masque d'introversion.
Depuis, chaque prise de parole est difficile.
Interrompre un repas de famille ? J'en tremble.
Un exposé à l'école ? Je devenais malade.
Puis j'ai eu des enfants.
Et j'ai compris : je dois retrouver ma voix pour qu’ils gardent la leur.
Aujourd'hui, des larmes ont coulé en chantant à l'unisson.
C'était inconfortable.
C'était incroyablement beau.
Et je me dis : retrouver ma voix aurait changé tant de choses,
notamment pendant mes grossesses et mes enfantements.
Face aux protocoles imposés. Aux injonctions arbitraires.
Heureusement, mon partenaire était prêt à porter ma voix.
C’est pour ça que je veux aider à mieux préparer les futurs papas.
Pour qu'ils deviennent de véritables gardiens de la naissance.
Connais-tu de futurs papas ? Je cherche mes premiers testeurs.
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La nuit dernière, j’ai rêvé de mon père.
Ça faisait longtemps.
Je me suis réveillée bouleversée…
Et puis j’ai réalisé : aujourd’hui, il aurait eu 65 ans.
Une partie de moi s’en souvenait sûrement.
Avec lui, ça n’a jamais été simple.
Ni pour lui.
Les enfants de parents alcooliques comprendront.
Ceux qui ont idéalisé, trouvé des excuses…
Juste pour ne pas faire le deuil du père qu’ils auraient aimé avoir.
Je ferme les yeux, je le vois dans son potager.
En train de bricoler, de pêcher…
Avec ce sourire un peu triste.
C’est cette image que j’ai gardée.
Des fragments d’un père que je n’ai jamais vraiment connu.
Et aujourd’hui, quand je regarde le père de mes enfants,
j’ai les larmes aux yeux.
J’ai brisé le cycle.
Le cycle des hommes absents, violents, détruits.
J’ai choisi un homme présent, courageux,
prêt à guérir pour être un bon père.
Prêt à me suivre dans mes rêves,
comme celui d’enfanter à la maison.
À se former, à me soutenir jusqu’au bout.
C’est lui, et tous ceux comme lui,
qui m’inspirent à créer une préparation à la naissance dédiée aux papas.
Si tu connais un futur papa,
mentionne-le en commentaire :
je cherche les premiers testeurs.
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Et si tu as connu ça toi aussi,
je te vois.
Ce n’était pas ta faute.